Selected from the Works of Art Interpol database, the images that compose Haḍḍa (Stolen Afghan Items – Sculptures / Heads) are reproductions of sculptures dating from the 3rd and 4th century. They likely belong to the Greco-Buddhic archaeological site of Hadda, a dozen kilometres south of Jalalabad in Eastern Afghanistan. Over the last forty years, many relics from this region have disappeared, victim of destruction and lootings, and remain actively sought.
The use of these documents conveys the expression of an absence and the trace of a manifestation. These objects were initially attributed an archaeological value during the excavations that allowed their discovery and their identification. After a series of conflicts caused a second disappearance, they re-emerge today, listed in a photographic database dedicated to their research in which they are designated as works of art.
In this context, and in the brutal absence of any physical experience of the object, the residual image of a now inaccessible heritage becomes its only mode of appearance. The loss of these figures paradoxically amplifies their inscription in art history, and enacts here a phenomenon of persistence.
Sélectionnées parmi la base de données Works of Art d’Interpol, les images constituant l’édition Haḍḍa (Stolen Afghan Items – Sculptures / Heads) sont les reproductions de sculptures datant du IIIe et IVe siècle. Elles proviennent vraisemblablement du site archéologique gréco-bouddhique de Hadda, situé à une dizaine de kilomètres au sud de Jalalabad, dans l’est de l’Afghanistan. Au cours de ces quarante dernières années, de nombreux vestiges issus de cette région ont disparu, victimes de destructions et de pillages, et sont toujours recherchés.
La reprise de ces documents traduit à la fois l’expression d’une absence et l’empreinte d’une manifestation. On a initialement attribué à ces objets une valeur archéologique lors des excavations qui ont permis leur découverte et leur identification. Disparus à nouveau à la suite d’une série de conflits, ils resurgissent aujourd’hui, répertoriés dans une base de données photographique, dédiée à leur recherche et dont la taxonomie les qualifie d’œuvres d’art.
Dans ce contexte et en l’absence brutale de toute expérience physique de l’objet, l’image résiduelle d’un patrimoine désormais inaccessible en devient le seul mode d’apparition. C’est paradoxalement la perte de ces figures qui amplifie leur inscription dans l’histoire de l’art et met ici en acte un phénomène de rémanence.
The publication includes: twenty unbound pages, the first of which is marked with a stamp, each presenting an image and its corresponding identification number in the database; one text glued on cardboard and marked with the Publication Dieudonné Cartier stamp; riso and digital printing by Autobahn and AJM in Brussels.
Each plate released as an offprint prior to the publication: twenty original prints, each one of which corresponds to one page from the edition, operating like a scattered preamble.
La publication est composée de : vingt pages non reliées, dont la première est tamponée, reprenant chacune une image et son numéro d'identification dans la base de données ; un texte encollé sur carton et apposé du tampon Publication Dieudonné Cartier ; impression riso et digitale par Autobahn et AJM à Bruxelles.
Chacune des ces planches a fait l'objet d'un tiré à part précédant la publication, soit vingt imprimés originaux correspondant chacun à une page de l'édition opérant comme préambule éclaté.